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12/12/2021

Le maquis Jean COMPAGNON et son drapeau

Peu de personnes connaissaient l'existence du maquis Jean Compagnon et encore bien moins le drapeau du maquis Jean Compagnon. Jean Compagnon, le jeune paysan communiste de Chouzelot résistant du groupe Marius Vallet, a été fusillé avec ses 15 camarades le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon.

Venant d'Alsace Robert Braine, syndicaliste convaincu, membre du parti communiste et résistant de la 1re heure, est arrivé à Besançon en juillet 1944. Il a repris en main un groupe de maquisards sous le commandement FFI. Robert Braine alias le commandant Marceau (une avenue de Besançon porte désormais son nom) avait choisi le nom de ce maquis Jean Compagnon en référence syndicale et politique  à Jean Compagnon fusillé un an auparavant. Le drapeau était là en attente d’être brodé. Le 8 septembre 1944, dans la matinée, Robert Braine et son adjoint Louis Billot, sachant que Besançon était en cours de libération, patrouillaient dans le quartier de Montrapon à la recherche de poches ennemies. Brusquement Louis Billot a été touché par des ennemis embusqués. Quand Robert Braine s'est penché sur lui un milicien l'a abattu froidement d'une seule balle dans la nuque. Il a eu juste le temps de dire "Je meurs pour mes enfants, pour la France".

C'est ainsi que ce drapeau en attente de broderie est resté dans la famille Braine et remis récemment en lieu sûr dans un musée.

Même non brodé ce drapeau a une valeur mémorielle exceptionnelle pour Jean Compagnon et sa famille, pour le commandant Marceau et sa famille, pour les habitants de Chouzelot et pour les résistants. 

Un jour j'aurai l'honneur de présenter ce drapeau lors d'une commémoration.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Il devait être brodé

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Le commandant Marceau

A 4 croix blanches sur la gauche il y a les 2 croix blanches des espagnols Saturnino Trabado et Balthazar Robledo

 

22/09/2019

76 années après ils reçoivent la médaille de la Résistance Française

Modifié le 26 septembre 2019 à 17 h 10

Aujourd'hui cela fait 76 ans que 16 résistants ont été fusillés. Comme tous les 26 septembre, j'étais ce matin à 8 h 30, à l'heure où le dernier groupe a été fusillé à la Citadelle de Besançon,  au rocher de Valmy pour y déposer une petite gerbe aux couleurs françaises et espagnoles. Mon ami Marcel était avec moi.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Stèle du rocher de Valmy surmontée d'une croix de Lorraine

La stèle du rocher de Valmy a été érigée en souvenir des 16 fusillés et des 4 résistants morts en déportation à partir de 1946 par les rescapés des deux groupes sur une proéminence en bordure de la nationale 83 commune de Avanne (passage obligé par Larnod). Inauguration officielle en 1948 devant une foule considérable. Au jour d'aujourd'hui il reste un résistant ayant participé à cette construction et qui va avoir 97 ans.

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On aurait pu les appeler les "Oubliés de la Nation"

 

Le 15 février 2015 Mercè et Nùria Trabado effectuaient un formidable voyage mémoire. Elles voulaient connaitre le parcours de leur grand-père Saturnino héros de la résistance et fusillé le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon. (voir les notes des 08 et 19 février 2015).

A la suite de ce voyage mémoire votre blogueur qui avait guidé Mercé et Nùria découvre que Saturnino Trabado et son compatriote Balthazar Robledo lui aussi fusillé n'ont été déclarés "Mort pour la France" que le 16 août 1983 soit 40 années après. Après vérification ils n'ont reçu évidemment aucune médaille. Il n'en fallait pas plus pour que j'entame les démarches auprès des différents ministères et d'autres organismes dès mai 2015. Un parcours long, très long, semé d'embûches, de désappointements. En effet j’apprends en fin 2017 que rien n'est possible car une consigne datant de 1983 dit qu'il y a trop de temps passé entre le moment où les résistants ont été fusillés, le moment où ils ont été déclarés "Mort pour la France" et le moment de mes démarches. Il aura fallu l'intervention d'un député auprès de la secrétaire d'état de la ministre des armées pour que la situation de débloque. Entre temps Mercé Trabado de Barcelone a retrouvé les descendants de Balthazar Robledo dans la région de Bilbao.

Le 11 février 2019 je reçois un courrier m'informant que le ministère des armées sur avis très favorable de la commission nationale de la médaille de la résistance française attribue aux deux résistants espagnols cette médaille. Dès que le décret présidentiel a été signé il me fallait proposer une date et un lieu de cérémonie. Les familles espagnoles ont émis le vœu que cette cérémonie ait lieu à la citadelle devant les 4 poteaux d'exécution. D'emblée la date du 8 septembre 2019 a été acceptée et qui correspondait à la cérémonie de commémoration du 75 e anniversaire de la libération de Besançon. 4 mois de préparation, de discussion avec le délégué militaire adjoint du Doubs et le commandant de garnison. Il fallait respecter la rigueur militaire même avec des civils qui allaient recevoir à titre posthume les décorations. J'avoue que j'ai eu des périodes d'abattement et de doute. Je voyais mal les familles espagnoles au milieu des militaires mais le lieutenant-colonel et le commandant ont su me mettre en confiance. Et mes amis des médaillés militaires et du Souvenir Français me soutennaient.

Enfin le grand jour est arrivé. Mercé Trabado petite fille de Saturnino et Baltasar Robledo neveu de Balthazar se sont pliés avec aisance à cette rigueur militaire.

Et quand le général Baptiste délégué national de l'Ordre de la Libération a prononcé la phrase rituelle "Au nom du président de la république ..." j'étais dans un autre monde et ce n'est qu'après que j'ai réalisé d'être au bout de presque 4 années de galère et de voir les familles espagnoles recevoir ces médailles pour le courage et l'abnégation de leurs aïeux.

Beaucoup de personnalités militaires, politiques, associatives, préfectorales ...sont venus féliciter les familles espagnoles. Brigitte Quichon consul honoraire d'Espagne était auprès de ces familles et elle a dit "soyons fiers de ce qu'ils ont fait pour la France". C'est à ce moment là que j'ai eu une pensée pour ma mère elle aussi réfugiée politique espagnole et qui a bien connu Saturnino et Balthazar.

Mercé Trabado et moi même, nous entamons des démarches pour présenter une petite exposition sur le sacrifice des résistants. Cette exposition se fera à Barcelone, je pense au printemps 2020.

NB : Saturnino Trabado et Balthazar Robledo réfugiés politiques espagnols sont arrivés en France en 1939. Et se sont mis au service de la résistance dans le secteur de Larnod/Chouzelot/Cessey. Leurs capacités opérationnelles ont permis à la création du groupe Marius Vallet dont ils ont eu la responsabilité. Ils reposent à la nécropole du cimetière de Besançon Saint Claude.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Fleurissement offert par le Souvenir Français

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Cadeaux du Souvenir Français

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Familles Robledo à gauche et Trabado à droite

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Stèle du rocher de Valmy

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Réception en mairie de Cessey

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Balthazar Robledo

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Mercé Trabado

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Mercé Trabado et Balthazar Robledo

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Le général, le préfet et le maire

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Tellement émue Mercé a demandé à Cécile de lire son discours

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Une musique exceptionnelle  pour le Chant des Partisans

 

Il est dommage que celui qui a créé le drapeau Marius Vallet en 2018 et qui le détient aie refusé de venir à la Citadelle.

 

27/09/2018

Le 75e anniversaire des 16 fusillés de la Citadelle

Hier matin 26 septembre les familles, les amis, les habitants des villages se sont souvenu que 75 ans auparavant 16 résistants ont été fusillés à la citadelle de Besançon. 4 appartenaient au groupe Marius Vallet et 12 au groupe Guy Mocquet.

Tous les ans à cette date une cérémonie officielle du souvenir est organisé à Larnod (le dimanche précédent cette date)ainsi qu'un recueillement en comité restreint à la stèle du rocher de Valmy le jour J. Tout cela ordonnancé par le "grand manitou" qui veut tout faire seul et surtout invité qui il veut.

Bien entendu je n'ai pas été invité (mon oncle Jean du groupe Marius Vallet a été fusillé). Alors je me suis rendu à la stèle du rocher de Valmy ce mercredi 26 septembre à l'heure où nos résistants sous tombés sous les balles du peloton d'exécution. J'ai déposé quelques roses avec un ruban bleu blanc rouge et aussi un autre ruban aux couleurs espagnoles. N'oublions pas que parmi les 4 fusillés du groupe Marius Vallet il y avait deux réfugiés politiques espagnols Saturnino Trabado et Balthazar Robledo. J'étais accompagné par mon ami Marcel lui aussi oncle d'un des fusillés du groupe Guy Mocquet.

Nous aurons l'occasion de nous retrouver pour honorer à titre posthume la mémoire de ces deux espagnols. La famille Trabado avait organisé un formidable voyage mémoire en 2015.

Mon appartenance à la grande famille des membres du groupe Marius Vallet et aussi l'origine de ma mère (née à BARCELONE en 1911 et  réfugiée politique espagnole en 1939) a permis un rapprochement de nos deux familles et nous vivons ensemble la mémoire de nos héros.

Voir aussi les autres notes dans ce blog.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Aux couleurs espagnoles et françaises

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En mémoire à nos héros

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En mémoire à nos héros

 

06/10/2016

73e anniversaire des 16 fusillés de la Citadelle

Une cérémonie qui se détourne vers les résistants de Larnod. Une grossière erreur téléguidée pour ne parler que du groupe Guy Mocquet et en occultant donc le groupe Marius Vallet.

Vous pouvez voir les différentes notes au sujet des fusillés de la Citadelle le 26 septembre 1943 ainsi que le copié/collé d'un article que la rédaction du journal me refuse car en réponse à ma réclamation on m'a répondu que je ne pouvais pas être "juge et partie"

Article ER du 27/09/2016 dont le titre n'a rien à voir avec le 73e anniversaire des 16 fusillés

 

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C'est ce titre qui a déclenché ma colère

Contre article ER JJ C dont la parution a été refusée

Besançon Le souvenir des 16 fusillés de la Citadelle

 

Le 26 septembre 1943 16 résistants ont été fusillés à la Citadelle, 4 du groupe Marius Vallet et 12 du groupe Guy Mocquet. La veille le tribunal militaire des forces d'occupation avait prononcé 17 condamnations à mort et 4 déportations. Le 17 e condamné à mort André Montavon d'origine suisse a été échangé contre 2 militaires des forces d'occupation qui étaient emprisonnés en Suisse. Il sera libéré après une année de captivité en Allemagne. Lors de la cérémonie de la libération de Besançon le 8 septembre à la Citadelle un hommage est rendu aux 16 fusillés. Chaque dernier dimanche de septembre une importante cérémonie avait lieu à la stèle du Rocher de Valmy. Depuis trois ans en raison de la difficulté d'accès au rocher la cérémonie est déplacée sur l'esplanade du village. La veille un dépôt de gerbe a lieu en comité restreint à la stèle. Ordonnancée par un même personnage, responsable de l'amicale, cette cérémonie a exclu les membres des familles du groupe Marius Vallet qui, cette année encore, n'ont pas reçu d'invitations officielles. Le groupe Marius Vallet ne doit, en aucun cas, être dissocié du groupe Guy Mocquet. En 2013 une stèle voulue par l'amicale du groupe Guy Mocquet, financée par les pouvoirs publics, portant les 31 noms des membres du groupe et excluant le groupe Marius Vallet, a été inaugurée en grande pompe. Depuis cette date il semble bien qu'elle ne fait plus l'unanimité. Les deux groupes œuvraient ensemble et les réunions clandestines étaient organisées à Larnod ou à Chouzelot. Cette commémoration, que nous venons de connaitre en ce dimanche 25 septembre, ne doit plus être unitaire pour le groupe Guy Mocquet mais doit s'intituler "Commémoration des 16 fusillés du 26 septembre 1943". Sur la stèle du rocher de Valmy 20 noms sont gravés : les 16 résistants fusillés du 26 septembre 1943 et les 4 résistants morts en déportation, tous appartenant aux groupes Marius Vallet et Guy Mocquet.

 

Article JJ C que j'ai fait paraitre le jour anniversaire sur la commune de Chouzelot.

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Jean Compagnon, mon oncle de Chouzelot, l'un des 16 fusillés de la Citadelle. Groupe Marius Vallet

 

Je vous laisse le soin d'analyser ces écrits. Vous pouvez bien entendu que contacter pour en parler.

N'ayant pas été invité officiellement j'ai , le dimanche 25 au matin, déposé un coussin avec le ruban tricolore au non des familles Trabado/Compagnon à la stèle du Rocher de Valmy. J'étais seul. Saturnino Trabado a été un des 16 fusillés du 26 septembre 1943. Groupe Marius Vallet (voir dans les notes précédentes).

25 Septembre 2016

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La stèle du Rocher de Valmy

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Famille Trabado/Compagnon

 

 

 

 

 

09/09/2015

Mercè et Nùria TRABADO invitées à la commémoration du 71e anniversaire de la libération de Besançon

Mercè et Nùria Trabado étaient venues en février pour un voyage mémoire sur le parcours de leur grand-père Saturnino Trabado résistant et membre du groupe Marius Vallet fusillé à la Citadelle le 26 septembre 1943 (voir les notes des 08 et 19 février 2015).

Jean-Louis Fousseret maire de Besançon avait tellement été ému de leur voyage mémoire qu'il les a invitées officiellement  au 71e anniversaire de la libération de Besançon le 8 septembre 1944.

Mercé et Nuria Trabado accompagnées de leurs enfants (Oriol, Alba et Nùria) sont venues tout spécialement de Barcelone pour participer à cette commémoration du 8 septembre.

Le lundi 7 septembre la famille Trabado a refait le parcours fait en février (Rocher de Valmy, visite des anciens entrepôts Carmille à Larnod, visite des villages de Cessey et Goux-sous-Landet où Saturnino avait séjourné en 1942 et 1943 avec rencontre des anciens qui avaient connu leur grand-père).

Mardi après midi elles se sont rendu à la Citadelle de Besançon pour revisiter le musée de la résistance et de la déportation en attendant 19 h le début de la cérémonie.

La famille Trabado a été reçue par Jean-Louis Fousseret maire de Besançon et installée dans la tribune officielle.

Quel moment d'émotion quand le maire a cité dans son discours la présence de cette famille.

J'ai eu l'honneur d'être à leurs cotés.

Cette cérémonie sobre a rappelé le sacrifice de ceux qui ont combattu pour la liberté du territoire. Beaucoup ont payé de leur vie.

Toutes et tous ont pu côtoyer avec respect  Robert Delacroix, un porte drapeau, qui fêtait ce jour son 101e anniversaire.  

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Au centre du 1er rang la famille Trabado

 

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C'est là que leur grand-père et arrière-grand-père est tombé sous les balles ennemies

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Honneur et respect

Robert Delacroix fête ici son 101e anniversaire

 

Merci à Aurélie, Cécile et Marcel