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09/11/2014

Nathalie nous a quittés

Dès 2009 j'ai écrit plusieurs notes dans la catégorie La maladie et le courage. Je parlais de Marie-Laure une mère de famille de 39 ans atteinte d'un cancer incurable et ses jours étaient comptés. Marie-Laure se battait pour que ses 4 enfants ne soient pas séparés. Elle est partie en aout 2009.

Vu de l'extérieur nous compatissons envers les familles mais quand cela arrive dans sa propre famille c'est encore plus difficile.

La femme de mon fils vient de nous quitter. Nous l'avons accompagnée hier pour son dernier voyage. Au cours d'une brève cérémonie civile au crématorium j'ai rendu hommage à Nathalie et j'ai lu un conte d'Amazonie qui parle de la vie et de la mort " Mais pourquoi pleurez vous". Elle allait avoir 44 ans le 22 novembre. Dans ce malheur qui vient de nous frapper, il y a eu une belle chose : Nathalie et mon fils Stéphane se sont mariés le 30 août de cette année. Une belle preuve d'amour !

Sacrée maladie que le cancer ! Une récidive et ça gagne le corps avec des souffrances incroyables .

Une amie a été atteinte du même mal il y a 12 ans avec récidive quelques années après. Elle a pu s'en sortir.

Françoise a une livre en gestation car elle a voulu parler de la maladie mais aussi de la réaction de l'entourage familial et des amis. Et aussi son admiration pour le corps médical si dévoué. Je l'ai quelque peu aidé et conseillé. Elle vient de me promettre de s'y remettre et de me laisser une place dans ce livre, son livre. Je le ferai pour rendre hommage à ma belle fille mais aussi aux autres personnes malades ainsi qu'à l'entourage familial.

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Adieu Nathalie

 

 

Pourquoi pleurez-vous ? (Conte d’Amazonie)

 On a tendance à penser que la mort est une décision divine…En fait, c’est l’homme lui-même qui décide de sa mort, même s’il ne s’en rend pas compte car cela vient du plus profond de son cœur et de son être…

Un jour donc, l’homme décide que son âme doit quitter son corps…il ne se rend compte de rien, travaille, mange et dort normalement, mais, quand cette décision est prise, les dieux du vent, de l’eau et de la terre viennent cueillir au coin de ses lèvres, durant son sommeil, son âme.

Ils la posent délicatement sur une fleur de lotus et vont l’offrir au dieu de la pluie ; celui-ci se demande bien ce qu’il peut faire d’une âme aussi petite et donc la refuse.

Les dieux du vent, de la terre et de l’eau installent donc cette petite âme dans une petite jarre et s’en occupent : ils la nourrissent de mots tendres, de senteurs portées par le vent, d’odeur des fleurs…et la petite âme grandit. Elle grandit tellement qu’elle se trouve à l’étroit dans cette jarre, alors les dieux la prennent délicatement et l’installent dans une jarre de taille moyenne. A ce moment-là, l’homme se sent fatigué mais peut encore aller dans sa vie… Les dieux nourrissent à nouveau cette âme qui grandit à son aise jusqu’à ne plus tenir dans cette deuxième jarre. Les dieux, contents comme des pères devant leur enfant, l’installent alors dans une troisième jarre, la plus grande qu’ils aient. A ce moment-là, l’homme s’alite, il sait que son temps est compté. Les dieux continue de la nourrir de mot d’amour, de tendresse, de senteur du vent…

Et puis vient le moment où l’âme se sent trop à l’étroit dans cette urne, alors les dieux du vent, de la terre et de l’eau ouvrent la jarre, l’homme à ce moment-là meurt et l’âme, acceptée par le dieu de la pluie jaillit… elle parcourt l’univers, vole aux quatre point cardinaux, pleure de joie à cette liberté trouvée, à cette vie qui est là …

Elle retourne alors au-dessus de ce corps qui l’a hébergée durant des années et se trouve surprise de voir la famille en pleurs et si triste ; « regardez-moi, je suis là, je suis libre, je vis… j’ai enfin trouvé ce que j’attendais depuis si longtemps, je suis immortelle !!! Pourquoi pleurez-vous ? Regardez-moi ! »

Mais chacun dans sa tristesse, personne ne lève les yeux…personne ne prend le temps de l’écouter…

Alors l’âme repart vers le monde de l’immortalité en questionnant « Mais pourquoi pleurez-vous ? Pourquoi pleurez-vous ? »

 

 

 

27/09/2013

70e anniversaire des 16 fusillés à la Citadelle de Besançon

Jean Compagnon.jpg26 septembre 1943 à 7 h 36, 7 h 56, 8 h 10 et 8 h 25. 

16 résistants (12 du groupe Guy Mocquet et 4 du groupe Marius Vallet) tombaient sous les balles du peloton d'exécution de l'armée d'occupation. Ils ont payé de leur vie pour avoir défendu leur patrie, notre patrie. Parmi eux mon oncle Jean Compagnon, il allait avoir 22 ans. Le plus jeune Henri Fertet du groupe Guy Mocquet avait 16 ans et le plus âgé Paul Paqueriaud du groupe Marius Vallet avait 35 ans. Le 17e condamné à mort, le suisse André Montavon qui coordonnait les actions des 2 groupes, a été extrait au moment de monter dans le camion allemand. Il venait, à la suite de pourparlers diplomatiques, d'être échangé contre un prisonnier allemand en Suisse. 

Cette année a été donc le 70e anniversaire de leurs morts. Ils sont morts en héros. Tous ont refusé d'avoir les yeux bandés et ont crié Vive la France.

Tous ont écrit à leur famille dès l'annonce de leur exécution vers 5 h. Des lettres émouvantes. Jean Compagnon a dit à ses parents " Je meurs avec l'espoir que mes idées resteront personnifiées et que vous aurez le courage nécessaire de les suivre jusqu'au bout ".

Dimanche 22 une émouvante cérémonie a eu lieu au Rocher de Valmy dans les hauteurs de Larnod. Sur le monument sont inscrits les 20 noms de ceux qui ont fait partie des groupes Guy Mocquet et Marius Vallet. 16 d'entre eux ont donc été fusillés et les 4 autres ont été emprisonnés ou internés.

Un peu plus tard une stèle a été dévoilée place du Souvenir à Larnod tout à coté du monument aux morts. Cette stèle, voulue par l'amicale en souvenir du groupe Guy Mocquet et financée notamment par la commune et le conseil général, ne comporte que les 31 noms des membres du groupe Guy Mocquet dont le nom du seul survivant actuel (a t'on le droit moral de faire figurer un vivant sur une stèle en l'honneur des héros qui y ont laissé leur vie).

En ce jeudi 26 septembre 2013 une autre cérémonie a eu lieu à la Citadelle de Besançon sur les lieux même des exécutions au pied des 4 poteaux en présence des drapeaux, des anciens combattants, des autorités civiles et militaires, des élèves des lycée et collège Henri Fertet de Gray et Sancey-le-Grand avec leur professeur, d'un nombreux public.

J'étais bien sûr présent à ces cérémonies. Dans tous les discours que j'ai pu entendre seuls Claude Jeannerot président du conseil général (à Larnod) et Jean-Louis Fousseret maire de Besançon (à la Citadelle) n'ont pas oublier d'évoquer le souvenir des membres du groupe Marius Vallet. Tous les autres orateurs n'ont loué que le groupe Guy Mocquet. J'ai même vu certains articles qui disaient " Les 16 fusillés appartenaient au groupe Guy Mocquet ". Ce qui est faut évidemment et donc je m'élève sur ces propos. J'ai même pu remarquer que les invitations ont été envoyées uniquement aux autorités et aux familles des membres du groupe Guy Mocquet. Pour avoir accès sur les lieux de la cérémonie du 26 à La Citadelle, moi neveu de Jean Compagnon du groupe Marius Vallet, il m'aura fallu envoyer des mails et appeler au téléphone pour trouver le bon interlocuteur. Finalement le responsable de l'envoi des invitations m'a donné une invitation verbale et il a été, par ailleurs, stupéfait de cet état de fait.

Je vais œuvrer pour retrouver toutes les familles des membres du groupe Marius Vallet mais ça sera fastidieux car il n'existe plus rien ou pas grand chose sur ce groupe. Et peut être verrons nous un jour une stèle portant tous leurs noms côtoyer  celle du groupe Guy Mocquet.

Je tiens à remercier le responsable de la mairie de Besançon, le proviseur du lycée Henri Fertet à Gray et Frédérique de la Citadelle de Besançon qui m'ont aidé dans ma démarche pour rentrer à La Citadelle. Bien évidemment j'aurais, au pire des cas, payé mon entrée (9,50 €).

Je lance un appel à toutes les personnes qui auraient des renseignements sur le groupe Marius Vallet notamment les noms des membres afin que je puisse retrouver les familles.  

Myriam Fertet-Boudriot, dernière survivante de la famille et nièce de Henri Fertet, a fait don au musée de la Résistance des précieux souvenirs de son oncle dont une statuette modelée dans de la mie de pain.

N'oublions pas non plus que ce sont 100 résistants qui ont été exécutés ou assassinés pendant toute ces périodes de résistance contre l'occupation ennemie. Marius Vallet a été fusillé à la Citadelle le 28 avril 1941.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Le Rocher de Valmy

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Il y a 70 ans 16 résistants étaient fusillés ici

 

 modifié le 10 octobre 2013 : dès la fin septembre j'ai envoyé un courrier par mail à Gisèle Ardiet maire de Larnod pour faire part de mon désappointement, avec copie à Claude Jeannerot président du conseil général et Barbara Romagnan députée du Doubs. A ce jour seule Barbara Romagnan m'a aimablement répondu et me soutient dans mes idées.

01/03/2012

Tante Renée nous a quittés

Dans la note du 09/10/2011 " Les cents bougies de tante Renée " je vous relatais la réception organisée au centre de long séjour à Quingey pour fêter son centenaire.

Tante Renée nous a quittés le vendredi 24 février 2012.

Ses obsèques ont eu lieu le mercredi 29 février en l'église Saint-Martin à Quingey. Nous étions tous là nièces, neveux et notre descendence mais aussi toutes les personnes qui l'ont connue et aimée pour l'accompagner. Par sa présence aux obsèques la gendarmerie n'a pas oublié la veuve de l'un des siens.

Au delà de la perte de ma tante, la soeur de mon père, de notre tante, dernière de la fratrie des Compagnon, c'est une page qui se tourne pour ne plus s'ouvrir. Mais avec la descendence masculine le patronyme Compagnon n'est pas éteint.

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Nécrologie parue le 28 Février 2012

JJC ER

18:52 Publié dans Ma famille | Lien permanent | Commentaires (2)

09/10/2011

Les cent bougies de tante Renée

Renée Mégard, ma tante, vient de souffler cent bougies.

Tante Renée, 4e d'une fratrie de 8 enfants, est née à Cessey le 3 octobre 1911 dans le foyer de Jeanne et Aristide Compagnon dans la maison reprise en 1939 par mon père Albert et où je suis, moi même, né le 23 novembre 1943. Un peu plus tard la famille va s'installer à Chouzelot.

Après son mariage avec Gaston Mégard en 1935 elle va de ville en ville au gré des différentes affectations de Gaston qui vient d'intégrer la gendarmerie. En 1950 Renée et Gaston partent en Afrique. C'est à Lomé (Togo) que Gaston décède en novembre 1957.

Pendant la seconde guerre mondiale la famille Compagnon subit les affres de cette guerre : Jean fusillé à la Citadelle de Besançon en 1943, France dite Joffrette internée en camp de concentration, Roger dit Emile fait prisonnier pendant son service militaire. Tous deux sont libérés en 1945.

Renée a vu tour à tour ses 7 soeurs et frères décéder depuis 1943. Elle est donc la dernière survivante de la fratrie Compagnon.

Dès son retour à Quingey elle s'intalle vers tante Aline et part travailler à Besançon. Et en 1968 elle revient définitivement à Quingey.

N'ayant pas eu d'enfant Renée reporte son amour sur ses nièces et neveux et leurs descendances.

Ce n'est que le 30 mars 2011, suite à quelques petits soucis de santé, qu'elle quitte son logement où elle vivait admirablement entourée par Jacqueline, Françoise et Jean-Paul 3 nièces et neveu qui étaient dans la même maison et en ayant de très nombreuses visites, pour séjourner au centre de long séjour de Quingey.

Mercredi 5 octobre a été un jour de fête. Rachel Roth di Bettoni, animatrice, avait préparé une superbe décoration et recevait la famille en présence de tous les résidents. Dans ces propos Jacques Breuil, maire, conseiller général et président du conseil de surveillance, n'a pas manqué de saluer Renée, de retracer sa vie et se dire sa fierté d'avoir la 1re centenaire de la commune.  Pierre Laurent, directeur de l'établissement, a dit également sa fierté d'avoir la 2e centenaire au centre de long séjour. Jean-Paul, au nom de la famille, a souhaité un heureux anniversaire à tante Renée. L'orchestre Fadièse, un orchestre sympa et issu de la commune, a enchanté l'auditoire avec ses airs et chansons d'antan.

Un énorme gâteau portant le chiffre 100, préparé par les cuisiniers de l'établissement, et le pétillant ont été partagés entre toutes et tous.

Tante Renée, très gourmande, aura reçu en cadeau beaucoup de chocalats fins et a promis de ne pas tout manger en même temps. 

Bon anniversaire tante Renée.

Crédit photos Jean-Jacques Compagnon

au centre tante Renée

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tante Renée est très émue

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17:52 Publié dans Ma famille | Lien permanent | Commentaires (2)

18/05/2010

Le patronyme se perpétue

Mon frère Alfred est fier de voir le patronyme se perpétuer.

Son fils Christophe et son épouse Yamina viennent d'être, pour la 1re fois, les heureux parents d'un garçon prénommé Abû Bakr, né le 17 mai 2010 à l'hôpital de Bruxelles. Les heureux parents demeurent dans cette ville.

Voilà donc un patronyme qui n'est pas prêt de s'éteindre.

Abû Bakr Compagnon né le 17 mai 2O10

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14:28 Publié dans Ma famille | Lien permanent | Commentaires (4)

08/11/2008

Visitez Chouzelot

Chouzelot, un charmant petit village

Charmant petit village situé en bordure de la Loue Chouzelot, berceau de ma famille paternelle, est chargé d'histoire des différentes guerres.
La municipalité dynamique vient de créer un site internet que je vous invite à parcourir.
Ainsi vous pourrez découvrir ou redécouvrir ce village, vous plonger dans son histoire mais aussi connaitre la vie locale et municipale.

http://www.mairie-chouzelot.fr/

Le monument aux morts et la mairie

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09:16 Publié dans Ma famille | Lien permanent | Commentaires (1)

14/02/2008

La famille COMPAGNON

La famille COMPAGNON est originaire de Chouzelot près de Quingey. Mais 3 des 8 enfants, dont mon père Albert décédé en 1978, l'arrière-grand-père de Raïhane, sont nés à Cessey au début du XXe siècle dans une petite ferme exploitée par leurs parents. Cette petite exploitation agricole a été reprise par mon père jusqu'en 1949.
De ces 8 enfants composant ma famille paternelle il n'en reste plus que deux : tante Renée 97 ans qui vit à Quingey entourée par ses nièce et neveu et oncle Emile 89 ans qui a quitté sa maison de Chouzelot pour aller au centre de long séjour à Quingey entouré par sa petite-fille Céline.

Pour des faits de résistance durant la dernière guerre l'oncle Jean a été fusillé à l'âge de 22 ans le 26 septembre 1943 à la Citadelle de Besançon et depuis avril 2007 une rue de Chouzelot porte son nom. La tante France dite " Joffrette " a été déportée en camp de concentration en Allemagne ; elle en est revenue très affaiblie et est décédée en 1979 à l'âge de 64 ans. L'oncle Emile a été fait prisonnier et envoyé en Allemagne pour en revenir en 1945.
Jean Compagnon

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A voir sur le site de Rémy Démolywww.demolyremy.fr
COMPAGNON Jean Auguste Né le 24.12.1921 à Chouzelot (Doubs) Résidant à Chouzelot. Célibataire. Résistant travaillant sous les ordres de ''Philippe'' à l'organisation des groupes TTPF. Arrêté à Chouzelot le 19.04.1943 pour faits de Résistance. Interné du 18 au 26.09. 1943 à Besançon. Condamné le 18.09.1943 : affaire de Larnod, détention d'armes, hébergement de chefs de groupe. Fusillé le 26.09.1943 à la Citadelle de Besançon. Réf. Musée de la Résistance de Besançon (Doubs).




Ma mère Eléonor née à Barcelone, réfugiée politique, est arrivée en France en 1939 depuis l'Espagne. Elle est décédée en 1997.

Mon frère Alfred, le grand-père de Raïhane, 66 ans vit à Quingey.
Ses enfants : Ghislaine et Abdeljalil, Chritophe et Yamina, Barbara, Virgile.
Ses petits enfants : Raïhane, Aymen, Bayane et Layane (les enfants de Ghislaine et Abdeljalil)

édité le 14/02/08 modifié le 20/02/08, le 06/03/08, le 23/06/08

L'oncle Emile vient de nous quitter. Il allait avoir 89 ans. Ses obsèques auront lieu mardi 24 juin à Quingey à 14 h 30. Selon ses voeux il sera crématisé.

00:20 Publié dans Ma famille | Lien permanent | Commentaires (4)