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20/04/2017

Le devoir d'un maire envers son prédécesseur.

Joseph Faivre est né, a vécu et travaillé aux Monts-de-Villers. Il nous a quittés le 17 avril à l'âge de 93 ans. Il n'avait jamais quitté son village. Son implication dans la vie communale a été remarquable. De 1969 à 1995 les électeurs du plus petit village du secteur lui ont accordé leur confiance en l'élisant maire du village, mandat qu'il a assumé pendant 26 ans.

L'association des anciens maires et adjoints du Doubs s'est associé à la famille de son adhérent et ami en faisant publier, comme c'est la coutume, un avis de décès et en participant aux obsèques.

Il aurait été de bon ton que le maire de son village, qui lui a succédé en 1995 et qui est toujours en poste, fasse publier un avis de décès pour faire part de la peine de la municipalité face au décès de celui qui a conduit la commune pendant 26 ans. Mais voilà le maire actuel a toujours été fâché avec les bons usages ! au grand dam de ses administrés. Pas de coussin aux couleurs communales, pas de discours d'adieu ! pas de quoi être fier pour le premier édile du village.

L'histoire appartient à l'histoire.

NB : Les Monts-de-Villers  appellation géographique qui compte 4 communes différentes dont l'une qui constitue le point haut du secteur appelé le Mont-de-Villers là où a été bâtie l'église qui dessert la paroisse de ces 4 villages.

05/12/2016

Claude Marsoudet nous a quittés

En début 1943 Claude avait 13 ans. La résistance contre l'ennemi était à son apogée même à Cessey. La famille de Claude recevait clandestinement le soir 2 résistants espagnols qui avaient fuit le régime franquiste. Claude était très impliqué avec Saturnino Trabado qui venait le plus souvent dans la ferme familiale.

En avril et mai 1943 les résistants du groupe Marius Vallet ont tous été arrêtés les uns après les autres sur dénonciation, enfermés et torturés à la prison de la Butte à Besançon. Le 26 septembre 1943 4 d'entre eux et 12 du groupe Guy Mocquet sont tombés sous les balles du peloton d'exécution ennemi. Saturnino Trabado est enterré à la nécropole nationale au cimetière militaire de Besançon Saint Claude à coté de son compatriote Baltazar Robledo.

En novembre 2014 le hasard a voulu que Mercè et Nùria Trabado croisent ma route sur internet au travers de ce blog. Elles ne savaient même pas où leur grand-père Saturnino était enterré.

En février 2015 elles ont entrepris une formidable voyage mémoire. J'ai eu l'honneur de les guider au cimetière, à la citadelle de Besançon, au rocher de Valmy, aux entrepôts Carmille à Larnod, à Quingey, à Goux-sous-Landet et à Cessey mon village natal où une plaque rappelle le sacrifice des deux espagnols. Nous avons été reçus officiellement par la municipalité.

Et après nous sommes allés chez Claude Marsoudet ancien maire. C'est avec les larmes aux yeux qu'il a reçu les deux petites-filles de celui qu'il avait côtoyé 72 ans auparavant. Quelle émotion !

Parler de Claude c'est dire aussi son implication dans la vie municipale. 59 années au service de ses concitoyens dont 16 années comme secrétaire de mairie en 1955 auprès de Hubert son père qui venait d'être élu maire. En 1971l lui succède jusqu'en 2014 sans discontinuer.

De nature discrète Claude nous a quittés discrètement le 30 novembre dans sa 87e année laissant dans le désarroi sa famille et ses nombreux amis.

Depuis Barcelone Mercè et Nùria Trabado se sont associé à la peine de la famille Marsoudet et gardent en mémoire le souvenir de celui qui a côtoyé leur grand-père en 1943.

Article nécrologie fait par le correspondant local ER

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Photo Jean-Jacques Compagnon

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Quel symbole

15 Février 2015

72 ans après Mercè et Nùria font la connaissance de celui qui a côtoyé leur grand-père Saturnino