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04/10/2023

Le Groupe Marius Vallet

 

Le groupe Marius Vallet résistants FTP en activité dès le début 1942 était composé de 15 membres sans compter de nombreux "travailleurs de l'ombre". Il y avait notamment parmi ces 15 membres 2 réfugiés politiques espagnols Saturnino et Balthazar. Ces deux espagnols avaient été nommés responsables de ce groupe  lors de sa création officielle en septembre 1942 dans la maison "mère" à Chouzelot et qui travaillaient en collaboration avec le groupe Guy Mocquet dont 12 des membres furent arrétés, emprisonnés et condamnés à mort par l'armée d'occupation. Dans les mêmes temps le noyau dur du groupe Marius Vallet fût décimé. En effet 6 de ces membres furent arrétés sur dénonciation, emprisonnés et  4 comdamnés à mort, le 5e fut déporté et mort en déportation, la 6e fut également déportée et eu la chance d'en revenir. C'est ainsi que le 26 septembre 1943 16 résistants sont tombés sous les balles du peloton d'excécution à la citadelle de Besançon ( 4 du groupe Marius Vallet et 12 du groupe Guy Mocquet ).

On parlait beaucoup du groupe Guy Mocquet qui était parfaitement structuré et dont il y avait des archives contrairement au groupe Marius Vallet qui ne possédait rien ou presque rien ( les deux espagnols désignés responsables de ce groupe) ne maitrisaient pas la langue française écrite). Tous les ans au 26 septembre une cérémonie rendait hommage à ces héros à Larnod mais rien ou très peu pour le groupe Marius Vallet, c'était la volonté d'une seule personne ** qui organisait cette cérémonie à sa guise. C'est ainsi les familles des fusillés du groupe Marius Vallet qui n'ont jamais été invitées à ces cérémonies se retrouvaient le 26 septembre dès 8 h 30, heure à la quelle le dernier groupe de 4 résistants est tombé sous les balles du peloton d'exécution, pour déposer une gerbe à la stèle du Rocher de Valmy. Une petite vidéo était réalisée et envoyée directement aux personnes qui n'avaient pas pu se déplacer et un petit article journal parraissait dans les jours suivant. Ces dépots de gerbe ont été qualifiés de "dépots sauvages" et de "photos volées" par cette même personne **.

En avril 2018 un habitant, dont le grand-père est mort en déportation, a décidé de créer le drapeau Marius Vallet de sa propre initiative sans demander l'avis aux membres des familles Marius Vallet. J'avais à cette époque refusé de reconnaitre le drapeau. Et voilà que cet habitant récidive en faisant apposer une plaque mémorielle comportant les 15 noms * des résistants Marius Vallet au monument aux morts de Chouzelot. Si cette initiative est louable elle reste une initiative personnelle  et non acceptable car les familles Marius Vallet n'ont pas été consultées. Et qui plus est le maire du village a accepté cette mascarade. Une inauguration en grande pompe  ce 01 octobre 2023. Les invités ont été clairement choisis  par l'initiateur de ce projet et bien sûr combien ont été évincés ? Je vous laisse deviner qui et par qui ?

*4 d'entre eux ont été fusillés le 26 septembre 1943 et 1 est mort en déportation en 1944.

Comme pour le drapeau cette plaque est la plaque de la discorde et bien entendu je ne la reconnais pas mais j'ai le respect et le souvenir pour les membres qui y sont inscrits dont deux membres de ma famille.

Cet habitant se désigne comme initiateur de ce projet (la décision de la plaque mémorielle) .

Photo Jean-Jacques Compagnon 

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Certes cette plaque est louable  mais elle reste néanmoins la plaque de la discorde

5 d'entre eux sont Morts pour la France : 4 fusillés et 1 mort en déportation

1 fut déportée et a eu la chance d'en revenir

Jean Compagnon, Saturnino Trabado, Balthazar Robledo et Paul Paqueriaud fusillés le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon, Charles Prillard* mort en déportation en 1944 sont titulaires de l'appelation Morts pour la France.

Saturnino Trabado et Balthazar Robledo ont reçu cette appellation Morts pour la France qu'en juillet 1983 soit 40 années après avoir été fusillés. On peut imaginer que leur qualité de résistants ayant fuit le régime du dictateur Franco et appartennant au parti communiste ait contribué à cet oubli volontaire. Il aura donc fallu la demande de deux anciens résistants rescapés du groupe Marius Vallet auprès du maire de Besançon Robert Schwint qui s'est adressé au ministre des armées Charles Hernu.

France Compagnon* est morte 30 ans après sa libération du camp de concentration.

Pierre Goy, Jean Masson, André Molard, Jean Molard, Pierre Nervers, Antonio Perez, Roger Ropert, Marcel Touraisin ont repris leurs activités professionnelles. J'ai eu la chance de les cotoyer dans ma jeunesse. Depuis ils ont quitté ce monde.

Quant à Pierre Painlevé il semble totalement inconnu dans la résistance ! et il figure sur la plaque mémorielle !

* Officiellement on ne peut pas considérer qu'un décès 30 années après un retour d'un camp de concentration (après un glorieux passé d'engagement dans la résistance) puisse faire accorder la mention Mort pour la France, quoique que !. Néanmoins cette mention Mort pour la France doit être présente.

 

 

 

28/09/2022

Une vidéo en souvenir du groupe Marius Vallet

26 septembre 1943/26 septembre 2022. 79 e anniversaire des 16 fusillés de la Citadelle, quatre résistants appartenaient au groupe Marius Vallet dont deux résistants réfugiés politiques espagnols et douze résistants appartenaient au groupe Guy Mocquet.

Au delà de la cérémonie annuelle dans le village de Larnod qui a lieu le dimanche 25 septembre, cérémonie à laquelle les familles des 4 fusillés du groupe Marius Vallet ne sont jamais invitées, j'ai eu le privilège de représenter les deux familles espagnoles et ma famille le lundi 26 septembre à 8 h 30 heure à la quelle  le dernier groupe de 4 résistants est tombé sous les balles du peloton d’exécution *. Deux fidèles amis du Souvenir Français m'ont accompagné à la stèle du Rocher de Valmy. Cette stèle voulue et créée par les résistants survivants à la fin des hostilités reste le haut lieu du souvenir de nos héros. Et là nous avons déposé une gerbe Marius Vallet .

* Il n'y a plus de descendance dans la famille du 4e fusillé.

Une petite vidéo a été faite lors du dépôt de gerbe et envoyée directement aux familles espagnoles.

Photos Jean-Jacques Compagnon  avec Nikon D 5100/18/50

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Gerbe groupe Marius Vallet 25/09/2022

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La stèle du Rocher de Valmy 26/09/2022

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Nos héros 26/09/2022

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Article journal paru le 06/10/2022

 

29/09/2020

77 ans après le souvenir reste

Le 26 septembre 1943 dans la grisaille matinale 16 résistants, 12 du groupe Guy Mocquet et 4 du groupe Marius Vallet tombaient sous les balles du peloton d'exécution. Parmi les 4 résistants fusillés du groupe Marius Vallet il y avait 2 espagnols réfugiés politiques venus dans la région pour défendre notre territoire face à l'occupation ennemie, un résistant venant de la Côte d'Or et mon oncle Jean le jeune paysan communiste.

Saturnino Trabado et Balthazar Robledo ont été déclarés Mort pour la France qu'en 1983 soit 40 ans après. Depuis le voyage mémoire de la famille Trabado en février 2015 il m'aura fallut 4 années de tractations administratives envers les différents organismes et ministères pour que les familles reçoivent à titre posthume la médaille de la résistance française. Une cérémonie exceptionnelle et émouvante à la Citadelle de Besançon le 8 septembre 2019 en présence des deux familles venues spécialement de Barcelone et de Bilbao, des autorités militaires et civiles dont Brigitte Quichon consule honoraire d'Espagne, de 50 drapeaux d'anciens combattants mais le drapeau auto proclamé du groupe Marius Vallet a décliné mon invitation et donc refusé sa représentation.

Tous les ans une cérémonie a lieu le dimanche suivant le 26 septembre à Larnod plaque tournante de la résistance en 1940/1944. A cette cérémonie les familles des fusillés du groupe Marius Vallet ne sont jamais invitées si ce n'est maintenant le drapeau autoproclamé. Pourquoi ? la volonté d'un individu qui veut tout faire et tout seul ! Alors je n'y vais pas.

Alors tous les 26 septembre à 8 h 15, heure à laquelle le dernier groupe de 4 résistants est tombé sous les balles des bourreaux je me rend au Rocher de Valmy, stèle du souvenir où sont inscrits les noms des 16 fusillés et des 4 résistants morts en déportation pour y déposer une gerbe (Aux résistants Groupe Marius Vallet) en compagnie de Marcel et Jean-Jacques dont l’oncle et le cousin ont été fusillés le même jour. Marcel, Jean-Jacques et moi même membres du Souvenir Français.

Le temps passe mais le souvenir reste.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Honneur à nos héros

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La stèle du Rocher de Valmy le 26 septembre 2020 à 8 h 15

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Article ER Jean-Jacques Compagnon

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Article ER Correspondant local.

Les familles des fusillés du groupe Marius Vallet n'ont pas été invitées à la cérémonie

27/09/2018

Le 75e anniversaire des 16 fusillés de la Citadelle

Hier matin 26 septembre les familles, les amis, les habitants des villages se sont souvenu que 75 ans auparavant 16 résistants ont été fusillés à la citadelle de Besançon. 4 appartenaient au groupe Marius Vallet et 12 au groupe Guy Mocquet.

Tous les ans à cette date une cérémonie officielle du souvenir est organisé à Larnod (le dimanche précédent cette date)ainsi qu'un recueillement en comité restreint à la stèle du rocher de Valmy le jour J. Tout cela ordonnancé par le "grand manitou" qui veut tout faire seul et surtout invité qui il veut.

Bien entendu je n'ai pas été invité (mon oncle Jean du groupe Marius Vallet a été fusillé). Alors je me suis rendu à la stèle du rocher de Valmy ce mercredi 26 septembre à l'heure où nos résistants sous tombés sous les balles du peloton d'exécution. J'ai déposé quelques roses avec un ruban bleu blanc rouge et aussi un autre ruban aux couleurs espagnoles. N'oublions pas que parmi les 4 fusillés du groupe Marius Vallet il y avait deux réfugiés politiques espagnols Saturnino Trabado et Balthazar Robledo. J'étais accompagné par mon ami Marcel lui aussi oncle d'un des fusillés du groupe Guy Mocquet.

Nous aurons l'occasion de nous retrouver pour honorer à titre posthume la mémoire de ces deux espagnols. La famille Trabado avait organisé un formidable voyage mémoire en 2015.

Mon appartenance à la grande famille des membres du groupe Marius Vallet et aussi l'origine de ma mère (née à BARCELONE en 1911 et  réfugiée politique espagnole en 1939) a permis un rapprochement de nos deux familles et nous vivons ensemble la mémoire de nos héros.

Voir aussi les autres notes dans ce blog.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Aux couleurs espagnoles et françaises

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En mémoire à nos héros

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En mémoire à nos héros

 

02/06/2018

Le drapeau de la discorde

Modifié le 01/06/2018

Cet hiver  un petit livre dont je serai l'auteur va sortir. Le titre pourrait être "Le drapeau de la discorde". Mais je parlerai du groupe Marius Vallet et des deux résistants espagnols fusillés et qui sont les oubliés de la nation.

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Dans le cadre de la journée nationale en souvenir des déportés j'ai assisté à la cérémonie au monument aux morts de Chouzelot.

Quelle ne fut pas ma stupeur de voir la remise d'un drapeau Marius Vallet à un habitant du village dont le grand-père est mort en déportation.

Depuis des décennies le souvenir de ce groupe de résistants a été occulté au profit du souvenir du groupe Guy Mocquet. Au cours des cérémonies de fin septembre au rocher de Valmy symbole de la résistance et par après au centre du village les responsables de l'organisation parlaient du groupe Guy Mocquet mais rien sur le groupe Marius Vallet. Ce groupe était composé d'une dizaine de résistants dont 4 ont été fusillés le 26 septembre 1943 dont deux réfugiés politiques espagnols qui sont les oubliés de la nation. Une résistante de ce groupe a été déportée et a eu la chance d'en revenir. Ces dix résistants étaient épaulés dans l'ombre par certains habitants qui l'on devait considérer, à juste titre, comme membres de ce groupe. L'un d'entre eux est mort en déportation en 1944.

Alors ce 29 avril un drapeau est apparu ! 1 personne a voulu ce drapeau (appuyé par la municipalité et par le responsable de l'autre groupe) mais sans en parler aux familles des résistants fusillés. Il aurait été logique d'en parler ensemble et aussi que toutes les familles soient invitées à cette remise de drapeau.

A la fin de cette cérémonie le porte-drapeau auto-proclamé s'est trouvé dans une parodie familiale ce qui n'a pas été du goût de certains.

J'ai pris la grave décision de ne pas reconnaitre ce drapeau dans l'état actuel des choses.

N'ayant jamais été invité aux cérémonies je continuerai à me rendre le 26 septembre à 8 h 30 au rocher de Valmy pour honorer les résistants fusillés et morts en déportation ainsi qu'une visite devant les 4 poteaux d'exécution à la citadelle de Besançon.

De nombreuses notes dans ce blog parlent des résistants fusillés en 1943.

Photo Jean-Jacques Compagnon

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Le drapeau de la discorde

 

Affaire à suivre !

Copie du courrier envoyé à Mme le maire, au président des A/C de Quingey.

Madame le maire, Monsieur le président des A/C du canton de Quingey
 
J’étais présent dimanche 29 avril à la cérémonie pour la journée nationale des déportés au monument aux morts de Chouzelot.
A ma plus grande stupéfaction j’ai vu la remise du drapeau Marius Vallet au petit-fils d’un déporté du village mort en déportation.
Qui a voulu ce drapeau ? Qui était au courant de ce drapeau ? Qui en a approuvé sa réalisation ? On ne ne parle même pas du financement (fond personnel, subvention de plusieurs associations, administration communale et même d’une banque locale)
Il aurait été nécessaire ou même obligatoire d’en parler avec les membres de la famille, dont je fais partie, des membres du groupe Marius Vallet fusillés (ils étaient 4) en septembre 1943 et des déportés (ils étaient 2) dont un est mort en déportation.
A cette journée nationale des déportés il y avaient eu beaucoup d’invitations : politiques locaux et départementaux, famille Marius Vallet des Verrières-de-Joux qui avait donné son nom à la création du groupe par Saturnino Trabado, associations et famille du déporté mort au camp en 1944. Au cours de cette cérémonie un valeureux combattant a reçu le TRN agrafe Algérie. Mais aucune invitation envers les familles des 4 fusillés dont un originaire du village. Chacun a en mémoire la parodie familiale autour du drapeau et de son porte drapeau à la fin de la cérémonie.
On se retrouve avec le même phénomène lors des cérémonies de fin septembre à Larnod. Qui doit être invité mais qui ne doit pas être invité !
 
Face à cette stupéfaction et découvrant l’intérêt de certains je prend la grave décision de refuser de reconnaitre ce drapeau dans l’état actuel des choses.
 
Toutefois je ne ferme pas totalement le contact. Je propose donc une réunion entre les intéressés pour préparer la présentation du drapeau à toutes les familles des membres du groupe Marius Vallet lors de la cérémonie de fin septembre. Cérémonie à la quelle toutes ces familles devront être invitées et où je demanderai la parole pour parler du groupe Marius Vallet dont les deux espagnols qui sont les oubliés par la nation française.
 
Salutations distinguées.
 
Jean-Jacques Compagnon
1 rue du Centre
25510 DOMPREL
 
03.81.58.35.54
06.82.97.97.72
 
Copie pour informations à : mairie Larnod, Avanne et Cessey, Famille Marius Vallet (par courrier postal), familles des 4 fusillés et déportés : Trabado (2), Robledo (1), Compagnon (9), président cantonal du souvenir français, ONAC 25, Flo Torrès-Nenning dont le père Jean Torrès, lui aussi réfugié politique espagnol, a été le compagnon de lutte des membres du groupe Marius Vallet, Cécile auteur du livre “Je vais être fusillé ce matin”, correspondante locale ER, président amicale Guy Mocquet et son porte drapeau.