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27/09/2023

80 années déja, 16 résistants étaient fusillés à la citadelle de Besançon. C'était le 26 septembre 1943

Tous les ans à cette date anniverssaire des cérémonies sont organisées par le "grand manitou" qui ordonnance à son bon gré. Tout est dit tout est fait pour mettre en valeur les 12 résistants du groupe Guy Mocquet mais rien sur les 4 résistants dont 2 espagnols du groupe Marius Vallet. Quoique cette année  il y a eu quand même face à la pression des uns et des autres un léger mieux en direction du groupe Marius Vallet. Néanmoins les familles des 4 fusillés du groupe Marius Vallet n'ont pas été invitées à participer.

Les familles espagnoles  invitées et présentes à l'inauguration de l'ouverture du musée  de la résistance et de la déportation le 8 septembre 2023 ont souhaité faire déposer une gerbe au pied de la stèle du Rocher de Valmy portant la mention "FAMILIA ESPANYOLA" . 3 adhérents du Souvenir Français dont moi même, par ailleurs membres de famille de 3 résistants fusillés, ont donc déposé cette gerbe le 26 septembre 2023 à 8 h 25 heure à laquelle le dernier groupe de 4 résistants tombaient sous les balles du peloton d'exécution. Cette stèle reste le haut lieu de la mémoire des résistants.

Après nous nous sommes rendu à la nécropole militaire du cimetière de Besançon Saint Claude pour fleurir les deux croix blanches.

Un instant d'émotion et de recueillement !

Photos Jean-Jacques Compagnon

 

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La stèle du Rocher de Valmy

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FAMILA ESPANYOLA

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Ils reposent côte à côte

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Article journal du 27/09/2023

 

 

 

29/09/2020

77 ans après le souvenir reste

Le 26 septembre 1943 dans la grisaille matinale 16 résistants, 12 du groupe Guy Mocquet et 4 du groupe Marius Vallet tombaient sous les balles du peloton d'exécution. Parmi les 4 résistants fusillés du groupe Marius Vallet il y avait 2 espagnols réfugiés politiques venus dans la région pour défendre notre territoire face à l'occupation ennemie, un résistant venant de la Côte d'Or et mon oncle Jean le jeune paysan communiste.

Saturnino Trabado et Balthazar Robledo ont été déclarés Mort pour la France qu'en 1983 soit 40 ans après. Depuis le voyage mémoire de la famille Trabado en février 2015 il m'aura fallut 4 années de tractations administratives envers les différents organismes et ministères pour que les familles reçoivent à titre posthume la médaille de la résistance française. Une cérémonie exceptionnelle et émouvante à la Citadelle de Besançon le 8 septembre 2019 en présence des deux familles venues spécialement de Barcelone et de Bilbao, des autorités militaires et civiles dont Brigitte Quichon consule honoraire d'Espagne, de 50 drapeaux d'anciens combattants mais le drapeau auto proclamé du groupe Marius Vallet a décliné mon invitation et donc refusé sa représentation.

Tous les ans une cérémonie a lieu le dimanche suivant le 26 septembre à Larnod plaque tournante de la résistance en 1940/1944. A cette cérémonie les familles des fusillés du groupe Marius Vallet ne sont jamais invitées si ce n'est maintenant le drapeau autoproclamé. Pourquoi ? la volonté d'un individu qui veut tout faire et tout seul ! Alors je n'y vais pas.

Alors tous les 26 septembre à 8 h 15, heure à laquelle le dernier groupe de 4 résistants est tombé sous les balles des bourreaux je me rend au Rocher de Valmy, stèle du souvenir où sont inscrits les noms des 16 fusillés et des 4 résistants morts en déportation pour y déposer une gerbe (Aux résistants Groupe Marius Vallet) en compagnie de Marcel et Jean-Jacques dont l’oncle et le cousin ont été fusillés le même jour. Marcel, Jean-Jacques et moi même membres du Souvenir Français.

Le temps passe mais le souvenir reste.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Honneur à nos héros

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La stèle du Rocher de Valmy le 26 septembre 2020 à 8 h 15

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Article ER Jean-Jacques Compagnon

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Article ER Correspondant local.

Les familles des fusillés du groupe Marius Vallet n'ont pas été invitées à la cérémonie

22/09/2019

76 années après ils reçoivent la médaille de la Résistance Française

Modifié le 26 septembre 2019 à 17 h 10

Aujourd'hui cela fait 76 ans que 16 résistants ont été fusillés. Comme tous les 26 septembre, j'étais ce matin à 8 h 30, à l'heure où le dernier groupe a été fusillé à la Citadelle de Besançon,  au rocher de Valmy pour y déposer une petite gerbe aux couleurs françaises et espagnoles. Mon ami Marcel était avec moi.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Stèle du rocher de Valmy surmontée d'une croix de Lorraine

La stèle du rocher de Valmy a été érigée en souvenir des 16 fusillés et des 4 résistants morts en déportation à partir de 1946 par les rescapés des deux groupes sur une proéminence en bordure de la nationale 83 commune de Avanne (passage obligé par Larnod). Inauguration officielle en 1948 devant une foule considérable. Au jour d'aujourd'hui il reste un résistant ayant participé à cette construction et qui va avoir 97 ans.

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On aurait pu les appeler les "Oubliés de la Nation"

 

Le 15 février 2015 Mercè et Nùria Trabado effectuaient un formidable voyage mémoire. Elles voulaient connaitre le parcours de leur grand-père Saturnino héros de la résistance et fusillé le 26 septembre 1943 à la citadelle de Besançon. (voir les notes des 08 et 19 février 2015).

A la suite de ce voyage mémoire votre blogueur qui avait guidé Mercé et Nùria découvre que Saturnino Trabado et son compatriote Balthazar Robledo lui aussi fusillé n'ont été déclarés "Mort pour la France" que le 16 août 1983 soit 40 années après. Après vérification ils n'ont reçu évidemment aucune médaille. Il n'en fallait pas plus pour que j'entame les démarches auprès des différents ministères et d'autres organismes dès mai 2015. Un parcours long, très long, semé d'embûches, de désappointements. En effet j’apprends en fin 2017 que rien n'est possible car une consigne datant de 1983 dit qu'il y a trop de temps passé entre le moment où les résistants ont été fusillés, le moment où ils ont été déclarés "Mort pour la France" et le moment de mes démarches. Il aura fallu l'intervention d'un député auprès de la secrétaire d'état de la ministre des armées pour que la situation de débloque. Entre temps Mercé Trabado de Barcelone a retrouvé les descendants de Balthazar Robledo dans la région de Bilbao.

Le 11 février 2019 je reçois un courrier m'informant que le ministère des armées sur avis très favorable de la commission nationale de la médaille de la résistance française attribue aux deux résistants espagnols cette médaille. Dès que le décret présidentiel a été signé il me fallait proposer une date et un lieu de cérémonie. Les familles espagnoles ont émis le vœu que cette cérémonie ait lieu à la citadelle devant les 4 poteaux d'exécution. D'emblée la date du 8 septembre 2019 a été acceptée et qui correspondait à la cérémonie de commémoration du 75 e anniversaire de la libération de Besançon. 4 mois de préparation, de discussion avec le délégué militaire adjoint du Doubs et le commandant de garnison. Il fallait respecter la rigueur militaire même avec des civils qui allaient recevoir à titre posthume les décorations. J'avoue que j'ai eu des périodes d'abattement et de doute. Je voyais mal les familles espagnoles au milieu des militaires mais le lieutenant-colonel et le commandant ont su me mettre en confiance. Et mes amis des médaillés militaires et du Souvenir Français me soutennaient.

Enfin le grand jour est arrivé. Mercé Trabado petite fille de Saturnino et Baltasar Robledo neveu de Balthazar se sont pliés avec aisance à cette rigueur militaire.

Et quand le général Baptiste délégué national de l'Ordre de la Libération a prononcé la phrase rituelle "Au nom du président de la république ..." j'étais dans un autre monde et ce n'est qu'après que j'ai réalisé d'être au bout de presque 4 années de galère et de voir les familles espagnoles recevoir ces médailles pour le courage et l'abnégation de leurs aïeux.

Beaucoup de personnalités militaires, politiques, associatives, préfectorales ...sont venus féliciter les familles espagnoles. Brigitte Quichon consul honoraire d'Espagne était auprès de ces familles et elle a dit "soyons fiers de ce qu'ils ont fait pour la France". C'est à ce moment là que j'ai eu une pensée pour ma mère elle aussi réfugiée politique espagnole et qui a bien connu Saturnino et Balthazar.

Mercé Trabado et moi même, nous entamons des démarches pour présenter une petite exposition sur le sacrifice des résistants. Cette exposition se fera à Barcelone, je pense au printemps 2020.

NB : Saturnino Trabado et Balthazar Robledo réfugiés politiques espagnols sont arrivés en France en 1939. Et se sont mis au service de la résistance dans le secteur de Larnod/Chouzelot/Cessey. Leurs capacités opérationnelles ont permis à la création du groupe Marius Vallet dont ils ont eu la responsabilité. Ils reposent à la nécropole du cimetière de Besançon Saint Claude.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Fleurissement offert par le Souvenir Français

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Cadeaux du Souvenir Français

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Familles Robledo à gauche et Trabado à droite

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Stèle du rocher de Valmy

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Réception en mairie de Cessey

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Balthazar Robledo

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Mercé Trabado

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Mercé Trabado et Balthazar Robledo

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Le général, le préfet et le maire

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Tellement émue Mercé a demandé à Cécile de lire son discours

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Une musique exceptionnelle  pour le Chant des Partisans

 

Il est dommage que celui qui a créé le drapeau Marius Vallet en 2018 et qui le détient aie refusé de venir à la Citadelle.

 

27/09/2018

Le 75e anniversaire des 16 fusillés de la Citadelle

Hier matin 26 septembre les familles, les amis, les habitants des villages se sont souvenu que 75 ans auparavant 16 résistants ont été fusillés à la citadelle de Besançon. 4 appartenaient au groupe Marius Vallet et 12 au groupe Guy Mocquet.

Tous les ans à cette date une cérémonie officielle du souvenir est organisé à Larnod (le dimanche précédent cette date)ainsi qu'un recueillement en comité restreint à la stèle du rocher de Valmy le jour J. Tout cela ordonnancé par le "grand manitou" qui veut tout faire seul et surtout invité qui il veut.

Bien entendu je n'ai pas été invité (mon oncle Jean du groupe Marius Vallet a été fusillé). Alors je me suis rendu à la stèle du rocher de Valmy ce mercredi 26 septembre à l'heure où nos résistants sous tombés sous les balles du peloton d'exécution. J'ai déposé quelques roses avec un ruban bleu blanc rouge et aussi un autre ruban aux couleurs espagnoles. N'oublions pas que parmi les 4 fusillés du groupe Marius Vallet il y avait deux réfugiés politiques espagnols Saturnino Trabado et Balthazar Robledo. J'étais accompagné par mon ami Marcel lui aussi oncle d'un des fusillés du groupe Guy Mocquet.

Nous aurons l'occasion de nous retrouver pour honorer à titre posthume la mémoire de ces deux espagnols. La famille Trabado avait organisé un formidable voyage mémoire en 2015.

Mon appartenance à la grande famille des membres du groupe Marius Vallet et aussi l'origine de ma mère (née à BARCELONE en 1911 et  réfugiée politique espagnole en 1939) a permis un rapprochement de nos deux familles et nous vivons ensemble la mémoire de nos héros.

Voir aussi les autres notes dans ce blog.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Aux couleurs espagnoles et françaises

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En mémoire à nos héros

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En mémoire à nos héros

 

02/06/2018

Le drapeau de la discorde

Modifié le 01/06/2018

Cet hiver  un petit livre dont je serai l'auteur va sortir. Le titre pourrait être "Le drapeau de la discorde". Mais je parlerai du groupe Marius Vallet et des deux résistants espagnols fusillés et qui sont les oubliés de la nation.

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Dans le cadre de la journée nationale en souvenir des déportés j'ai assisté à la cérémonie au monument aux morts de Chouzelot.

Quelle ne fut pas ma stupeur de voir la remise d'un drapeau Marius Vallet à un habitant du village dont le grand-père est mort en déportation.

Depuis des décennies le souvenir de ce groupe de résistants a été occulté au profit du souvenir du groupe Guy Mocquet. Au cours des cérémonies de fin septembre au rocher de Valmy symbole de la résistance et par après au centre du village les responsables de l'organisation parlaient du groupe Guy Mocquet mais rien sur le groupe Marius Vallet. Ce groupe était composé d'une dizaine de résistants dont 4 ont été fusillés le 26 septembre 1943 dont deux réfugiés politiques espagnols qui sont les oubliés de la nation. Une résistante de ce groupe a été déportée et a eu la chance d'en revenir. Ces dix résistants étaient épaulés dans l'ombre par certains habitants qui l'on devait considérer, à juste titre, comme membres de ce groupe. L'un d'entre eux est mort en déportation en 1944.

Alors ce 29 avril un drapeau est apparu ! 1 personne a voulu ce drapeau (appuyé par la municipalité et par le responsable de l'autre groupe) mais sans en parler aux familles des résistants fusillés. Il aurait été logique d'en parler ensemble et aussi que toutes les familles soient invitées à cette remise de drapeau.

A la fin de cette cérémonie le porte-drapeau auto-proclamé s'est trouvé dans une parodie familiale ce qui n'a pas été du goût de certains.

J'ai pris la grave décision de ne pas reconnaitre ce drapeau dans l'état actuel des choses.

N'ayant jamais été invité aux cérémonies je continuerai à me rendre le 26 septembre à 8 h 30 au rocher de Valmy pour honorer les résistants fusillés et morts en déportation ainsi qu'une visite devant les 4 poteaux d'exécution à la citadelle de Besançon.

De nombreuses notes dans ce blog parlent des résistants fusillés en 1943.

Photo Jean-Jacques Compagnon

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Le drapeau de la discorde

 

Affaire à suivre !

Copie du courrier envoyé à Mme le maire, au président des A/C de Quingey.

Madame le maire, Monsieur le président des A/C du canton de Quingey
 
J’étais présent dimanche 29 avril à la cérémonie pour la journée nationale des déportés au monument aux morts de Chouzelot.
A ma plus grande stupéfaction j’ai vu la remise du drapeau Marius Vallet au petit-fils d’un déporté du village mort en déportation.
Qui a voulu ce drapeau ? Qui était au courant de ce drapeau ? Qui en a approuvé sa réalisation ? On ne ne parle même pas du financement (fond personnel, subvention de plusieurs associations, administration communale et même d’une banque locale)
Il aurait été nécessaire ou même obligatoire d’en parler avec les membres de la famille, dont je fais partie, des membres du groupe Marius Vallet fusillés (ils étaient 4) en septembre 1943 et des déportés (ils étaient 2) dont un est mort en déportation.
A cette journée nationale des déportés il y avaient eu beaucoup d’invitations : politiques locaux et départementaux, famille Marius Vallet des Verrières-de-Joux qui avait donné son nom à la création du groupe par Saturnino Trabado, associations et famille du déporté mort au camp en 1944. Au cours de cette cérémonie un valeureux combattant a reçu le TRN agrafe Algérie. Mais aucune invitation envers les familles des 4 fusillés dont un originaire du village. Chacun a en mémoire la parodie familiale autour du drapeau et de son porte drapeau à la fin de la cérémonie.
On se retrouve avec le même phénomène lors des cérémonies de fin septembre à Larnod. Qui doit être invité mais qui ne doit pas être invité !
 
Face à cette stupéfaction et découvrant l’intérêt de certains je prend la grave décision de refuser de reconnaitre ce drapeau dans l’état actuel des choses.
 
Toutefois je ne ferme pas totalement le contact. Je propose donc une réunion entre les intéressés pour préparer la présentation du drapeau à toutes les familles des membres du groupe Marius Vallet lors de la cérémonie de fin septembre. Cérémonie à la quelle toutes ces familles devront être invitées et où je demanderai la parole pour parler du groupe Marius Vallet dont les deux espagnols qui sont les oubliés par la nation française.
 
Salutations distinguées.
 
Jean-Jacques Compagnon
1 rue du Centre
25510 DOMPREL
 
03.81.58.35.54
06.82.97.97.72
 
Copie pour informations à : mairie Larnod, Avanne et Cessey, Famille Marius Vallet (par courrier postal), familles des 4 fusillés et déportés : Trabado (2), Robledo (1), Compagnon (9), président cantonal du souvenir français, ONAC 25, Flo Torrès-Nenning dont le père Jean Torrès, lui aussi réfugié politique espagnol, a été le compagnon de lutte des membres du groupe Marius Vallet, Cécile auteur du livre “Je vais être fusillé ce matin”, correspondante locale ER, président amicale Guy Mocquet et son porte drapeau.
 

 

09/09/2015

Mercè et Nùria TRABADO invitées à la commémoration du 71e anniversaire de la libération de Besançon

Mercè et Nùria Trabado étaient venues en février pour un voyage mémoire sur le parcours de leur grand-père Saturnino Trabado résistant et membre du groupe Marius Vallet fusillé à la Citadelle le 26 septembre 1943 (voir les notes des 08 et 19 février 2015).

Jean-Louis Fousseret maire de Besançon avait tellement été ému de leur voyage mémoire qu'il les a invitées officiellement  au 71e anniversaire de la libération de Besançon le 8 septembre 1944.

Mercé et Nuria Trabado accompagnées de leurs enfants (Oriol, Alba et Nùria) sont venues tout spécialement de Barcelone pour participer à cette commémoration du 8 septembre.

Le lundi 7 septembre la famille Trabado a refait le parcours fait en février (Rocher de Valmy, visite des anciens entrepôts Carmille à Larnod, visite des villages de Cessey et Goux-sous-Landet où Saturnino avait séjourné en 1942 et 1943 avec rencontre des anciens qui avaient connu leur grand-père).

Mardi après midi elles se sont rendu à la Citadelle de Besançon pour revisiter le musée de la résistance et de la déportation en attendant 19 h le début de la cérémonie.

La famille Trabado a été reçue par Jean-Louis Fousseret maire de Besançon et installée dans la tribune officielle.

Quel moment d'émotion quand le maire a cité dans son discours la présence de cette famille.

J'ai eu l'honneur d'être à leurs cotés.

Cette cérémonie sobre a rappelé le sacrifice de ceux qui ont combattu pour la liberté du territoire. Beaucoup ont payé de leur vie.

Toutes et tous ont pu côtoyer avec respect  Robert Delacroix, un porte drapeau, qui fêtait ce jour son 101e anniversaire.  

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Au centre du 1er rang la famille Trabado

 

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C'est là que leur grand-père et arrière-grand-père est tombé sous les balles ennemies

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Honneur et respect

Robert Delacroix fête ici son 101e anniversaire

 

Merci à Aurélie, Cécile et Marcel

27/09/2013

70e anniversaire des 16 fusillés à la Citadelle de Besançon

Jean Compagnon.jpg26 septembre 1943 à 7 h 36, 7 h 56, 8 h 10 et 8 h 25. 

16 résistants (12 du groupe Guy Mocquet et 4 du groupe Marius Vallet) tombaient sous les balles du peloton d'exécution de l'armée d'occupation. Ils ont payé de leur vie pour avoir défendu leur patrie, notre patrie. Parmi eux mon oncle Jean Compagnon, il allait avoir 22 ans. Le plus jeune Henri Fertet du groupe Guy Mocquet avait 16 ans et le plus âgé Paul Paqueriaud du groupe Marius Vallet avait 35 ans. Le 17e condamné à mort, le suisse André Montavon qui coordonnait les actions des 2 groupes, a été extrait au moment de monter dans le camion allemand. Il venait, à la suite de pourparlers diplomatiques, d'être échangé contre un prisonnier allemand en Suisse. 

Cette année a été donc le 70e anniversaire de leurs morts. Ils sont morts en héros. Tous ont refusé d'avoir les yeux bandés et ont crié Vive la France.

Tous ont écrit à leur famille dès l'annonce de leur exécution vers 5 h. Des lettres émouvantes. Jean Compagnon a dit à ses parents " Je meurs avec l'espoir que mes idées resteront personnifiées et que vous aurez le courage nécessaire de les suivre jusqu'au bout ".

Dimanche 22 une émouvante cérémonie a eu lieu au Rocher de Valmy dans les hauteurs de Larnod. Sur le monument sont inscrits les 20 noms de ceux qui ont fait partie des groupes Guy Mocquet et Marius Vallet. 16 d'entre eux ont donc été fusillés et les 4 autres ont été emprisonnés ou internés.

Un peu plus tard une stèle a été dévoilée place du Souvenir à Larnod tout à coté du monument aux morts. Cette stèle, voulue par l'amicale en souvenir du groupe Guy Mocquet et financée notamment par la commune et le conseil général, ne comporte que les 31 noms des membres du groupe Guy Mocquet dont le nom du seul survivant actuel (a t'on le droit moral de faire figurer un vivant sur une stèle en l'honneur des héros qui y ont laissé leur vie).

En ce jeudi 26 septembre 2013 une autre cérémonie a eu lieu à la Citadelle de Besançon sur les lieux même des exécutions au pied des 4 poteaux en présence des drapeaux, des anciens combattants, des autorités civiles et militaires, des élèves des lycée et collège Henri Fertet de Gray et Sancey-le-Grand avec leur professeur, d'un nombreux public.

J'étais bien sûr présent à ces cérémonies. Dans tous les discours que j'ai pu entendre seuls Claude Jeannerot président du conseil général (à Larnod) et Jean-Louis Fousseret maire de Besançon (à la Citadelle) n'ont pas oublier d'évoquer le souvenir des membres du groupe Marius Vallet. Tous les autres orateurs n'ont loué que le groupe Guy Mocquet. J'ai même vu certains articles qui disaient " Les 16 fusillés appartenaient au groupe Guy Mocquet ". Ce qui est faut évidemment et donc je m'élève sur ces propos. J'ai même pu remarquer que les invitations ont été envoyées uniquement aux autorités et aux familles des membres du groupe Guy Mocquet. Pour avoir accès sur les lieux de la cérémonie du 26 à La Citadelle, moi neveu de Jean Compagnon du groupe Marius Vallet, il m'aura fallu envoyer des mails et appeler au téléphone pour trouver le bon interlocuteur. Finalement le responsable de l'envoi des invitations m'a donné une invitation verbale et il a été, par ailleurs, stupéfait de cet état de fait.

Je vais œuvrer pour retrouver toutes les familles des membres du groupe Marius Vallet mais ça sera fastidieux car il n'existe plus rien ou pas grand chose sur ce groupe. Et peut être verrons nous un jour une stèle portant tous leurs noms côtoyer  celle du groupe Guy Mocquet.

Je tiens à remercier le responsable de la mairie de Besançon, le proviseur du lycée Henri Fertet à Gray et Frédérique de la Citadelle de Besançon qui m'ont aidé dans ma démarche pour rentrer à La Citadelle. Bien évidemment j'aurais, au pire des cas, payé mon entrée (9,50 €).

Je lance un appel à toutes les personnes qui auraient des renseignements sur le groupe Marius Vallet notamment les noms des membres afin que je puisse retrouver les familles.  

Myriam Fertet-Boudriot, dernière survivante de la famille et nièce de Henri Fertet, a fait don au musée de la Résistance des précieux souvenirs de son oncle dont une statuette modelée dans de la mie de pain.

N'oublions pas non plus que ce sont 100 résistants qui ont été exécutés ou assassinés pendant toute ces périodes de résistance contre l'occupation ennemie. Marius Vallet a été fusillé à la Citadelle le 28 avril 1941.

Photos Jean-Jacques Compagnon

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Le Rocher de Valmy

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Il y a 70 ans 16 résistants étaient fusillés ici

 

 modifié le 10 octobre 2013 : dès la fin septembre j'ai envoyé un courrier par mail à Gisèle Ardiet maire de Larnod pour faire part de mon désappointement, avec copie à Claude Jeannerot président du conseil général et Barbara Romagnan députée du Doubs. A ce jour seule Barbara Romagnan m'a aimablement répondu et me soutient dans mes idées.

12/11/2009

Le Puits de la Citadelle

Besançon la ville aux 7 forts

Besançon est entouré par 7 forts et posséde à l'intérieur de la boucle du Doubs de nombreux bastions. Parmi ces 7 forts il y a la Citadelle, de loin le plus important.

Lors de la domination de Besançon, par les espagnols au XVe siécle, des travaux ont débuté pour fortifier le point haut de la ville. C'est ainsi que 2 fronts ont vu le jour. Quand le commissaire général aux fortifications, nommé par le roi Louis XIV, le maréchal Vauban est arrivé à Besançon il a été décidé de poursuivre la fortification de ce lieu. C'est ainsi que de nombreux édifices ont été construits. Ces fortifications ont été occupées par l'armée jusque dans les années 1959 avec une occupation de l'armée allemande entre 1939 et 1944. La ville de Besançon a racheté le fort en 1959 pour en faire des musées et un zoo. Les premiers visiteurs ont été accueillis en 1960.

Bien des années après la fin de ces travaux il a été décidé de creuser un puits pour l'approvisionnement en eau potable depuis la nappe phréatique située au milieu de la boucle du Doubs. Les plans d'époque conservés aux archives démontrent  que la profondeur à atteindre était bien de 132 mètres. Les rapports du lieutenant Charles Domergue qui en a effectué l'étude lors de la libération de la ville en 1944 et de Jean-Jacques Compagnon en 1984 qui a fait l'étude de ce puits afin d'y installer un éclairage électrique certifient une profondeur de 125 mètres avec un fond plat (roche calcaire compacte) et un diamètre supérieur de 8 mètres et 2,20 mètres à sa base (le changement de conicité intervient tout les 1,70 mètre) ainsi que la coupe géologique. Donc il manque 7 mètres. Beaucoup se sont posé la question : pourquoi ? Ces deux rapports, déposés aux archives ainsi qu'une série de 32 diapositives, prouvent que pour une raison inconnue les travaux se sont arrété et que par conséquent il n'a jamais servi pour prendre de l'eau dans la nappe phréatique. La roue entrainant un axe servait tout simplement à remonter les gravas et les ouvriers.

Lors de la préparation du dossier pour le classement de ce site au patrimoine mondial de l'UNESCO la ville de Besançon a fait une effort considérable pour réussir tant par la publicité que par les animations et aussi par la modernisation des équipements et des structures. Maintenant chacun sait que Besançon grâce à la Citadelle et aux efforts consentis est classé. Ces efforts se poursuivent notamment par les visites guidées. Il faut savoir que toutes les informations, toutes les publicités, toutes les plaquettes donnent la profondeur du puits à 132 mètres (la ville ayant refusé en 1984 d'apporter des modifications à cette information capitale malgré ma demande pressante).

Dimanche 8 novembre lors d'une visite au musée de la résistance avec des amis belges j'ai rencontré 2 groupes de visiteurs encadrés par des guides en costume d'époque. Avec stupeur je me suis rendu compte que ces guides récitaient leur leçon qu'ils avaient par ailleurs mal apprise et évidemment les visiteurs écoutaient sans piper mot à ces propos truffés de fausses vérités. J'ai pu entendre notamment que l'eau était puisée à 132 mètres, que les 7 mètres ont été comblés par le truchement des stalagtites et stalagmites sans parler des erreurs concernant la méthode de creusement de ce puits et encore bien d'autres ... J'ai par ailleurs demandé à un guide si il était descendu dans ce puits. Ah vous connaissez ? m'a t'il dit. Eh oui mon brave monsieur je connais j'y suis descendu 15 fois et je l'ai étudié.

Je me suis permis d'apostropher ce guide par devant les visiteurs en lui rappelant la vérité concernant ce puits et en lui rappelant qu'il faut savoir ce que l'on dit !

La vérité sera t-elle rétablie un jour ?

Le maréchal Vauban

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