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03/07/2010

Fouilles Archéologiques au cimetière

De par quelques monuments funéraires très anciens le cimetière inter communal situé sur une proéminence à 800 m d'altitude est classé par les monuments historiques.

Dans le but d'un agrandissement du cimetière inter communal les communes de Domprel et Grandfontaine-sur-Creuse ont fait les demandes nécessaires. Mais les monuments historiques ont demandé au service régional d'archéologie d'effectuer des fouilles dans la partie haute du cimetière. Un diagnostic vient d'être effectué par la DRAC avec, comme intervenant, l'institut national de recherches archéologiques préventives.

Les recherches ont mis en évidence les fondations de l'église St Martin. Ces fondations de 23 m sur 15  sont intactes et révèlent un grand chevet plat (coeur) mais aussi de nombreuses sépultures tant à l'intérieur qu'au pourtour. Des pierres tombales ont été également mises à jour à l'intérieur ainsi que des pièces de monnaie datées du XVe siècle. La datation au radiocarbone permettra d'évaluer à 50/60 ans près la date des sépultures. Le recoupement de ces datations permettra également de dater avec précision la date de la construction de cette église. Cette date pourrait se situer entre le XIIe et XIIIe siècle. Cette église dont l'état était lamentable a été détruite au XVIIIe siècle et certaines de ses pierres ont servi à la reconstruction de l'église actuelle située au centre du village.

Les fouilles sont terminées et tout le chantier a été rebouché. En attendant le résultat des études le projet d'extension du cimetière est suspendu pour au moins 3 mois.

Récemment Guy Paris, auteur de plusieurs ouvrages sur les communes alentours, a découvert dans le répertoire archéologique de 1884 (Jules Gauthier) l'exsistence d'une statuette équestre de St Martin. Qu'est elle devenue ? A partir de là il y a 3 hypothèses : A destruction de cette statuette mais on devrait en retrouver les traces par des fouilles approfondies, B vol lors de la destruction de cette église, C soustraction de cette statuette lors de la révolution et non restitution, dans ce cas elle aurait été transférée dans la nouvelle église, (lors de la révolution les objets d'arts étaient mis à l'abri chez des particuliers pour en éviter le pillage).

L'intérêt et la richesse archéologiques de ce sous sol devrait permettre aux services compétents d'interdire tous travaux d'extention dans cette zone (caveaux, colombarium, jardin du souvenir) d'autant plus que les parties gauche et droite du cimetière permettent cette extension.

Pierre tombale à l'intérieur des fondations

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Sépulture coupée du Xe ou XIe siécle
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